ENTRAVE
On peut aussi bâtir quelque chose de beau avec les pierres qui entravent le chemin.
Contes, récits et légendes du monde entier. Je vous propose d'éprouver votre résistance aux sombres pouvoirs des sorcières. L'occasion unique de renouer avec votre enfance et de retrouver ces charmants frissons qui vous envahissaient à la nuit tombée. La Magie d'une histoire ... La sorcière d'Arcane Name
Raymondin écoute le conseil, et bien lui en prend. Le comte accepte l'explication et propose à Raymondin une terre à l'occasion de son mariage. Mélusine lui donne alors un second conseil : demander autant de terre qu'une peau de cerf peut en contenir. Une fois la promesse faite, Mélusine découpe la peau d'un cerf en fines courroies et entoure un territoire. C'est le fief de Lusignan.
Mélusine est une impératrice jamais en défaut. Le jour du mariage, Mélusine s'occupe de tout : en une nuit, elle construit la chapelle pour la cérémonie du mariage
et des tentes pour les invités, qui sont subjugués. Après les fêtes somptueuses, les deux nouveaux époux s'installent dans une demeure que Mélusine fait surgir, par enchantement, une forteresse
juchée sur la colline de Lusignan.
Une nouvelle vie commence. Mélusine est avant tout une femme. C'est une mère de famille irréprochable qui donne dix enfants à Raymond. Tous deviennent de beaux chevaliers bien qu'ils soient frappés, chacun, d'une étrange malformation (une grande dent, un seul oeil, une oreille plus longue que l'autre)
La fortune sourit aux Lusignan. Elle construit des églises, des châteaux, des couvents qui deviennent vite opulents. Elle apporte la prospérité dans le pays.
Les Lusignan accèdent au statut de grands seigneurs respectés. Les bonnes récoltes se succèdent sur leurs terres et les richesses affluent dans les coffres. C'est une parfaite maîtresse de
maison.
Tout est donc pour le mieux, mais une telle félicité ne saurait durer : un jour, un seigneur malveillant fait germer la jalousie dans le coeur de Raymond, il lui
suggère que Mélusine a un amant qu'elle reçoit tous les samedis, lorsqu'elle s'isole dans sa chambre pour se baigner. Un samedi, Raymon prendre son épée et perce un trou dans la porte de la
chambre de sa femme : il aperçoit que son corps se termine par une queue de serpent. Découverte, Mélusine s'enfuit par la fenêtre en poussant un cri terrible. Elle revient tourner autour de la
forteresse de Lusignan à la mort de chacun de ses descendants. Telle est l'origine mythique de cette famille féodale, enracinée dans l'ouest de la France, et qui entra dans l'histoire, à l'époque
des croisades.
Victoria Frances
J'ai regardé ton ciel,
Il ressemble tant au mien...
J'aimerais redessiner tes arcs-en-ciel
et rallumer tes étoiles.
Mais si tu choisis d'aller sur d'autres chemins,
dans tes pensées, ne lâche pas ma main.
Je la sentirai dans une douce et tendre étreinte.
Ne m'oublie pas, je serais là.
Et si ton silence devient trop pesant,
je me souviendrai de tes mots.
Et quand mon coeur te parlera,
j'espère que tu l'entendras,
parce que là, sous ma peau,
tu l'as touché...
Ta princesse...
Paloma
http://etoilesdemesnuits.over-blog.com
http://www.danielmaghen.com/fr/magnin-florence-lutin-lecteur_p9917.htm
Il était une fois, un tout petit génie qui s'appelait Salmigondin. Il habitait dans un encrier qu'un marchand avait placé dans sa vitrine. Personne ne savait qu'il était là et il
s'ennuyait. Un jour, enfin, un médecin achète l'encrier.
Il le pose sur sa table et soulève le couvercle. Alors, le petit génie sort de sa cachette et dit :
- Je te salue mon maître. Fais un voeu et je l'exauscerai. Attention tu ne pourras plus rien me demander avant un an.
- Ah! Gémit le médecin. Je suis bien malheureux. Les gens de cette ville sont tous en bonne santé et je n'ai pas de client. Si seulement je pouvais avoir quelqu'un à soigner !
- Soit dit le Salmigondin.
Et aussitôt le médecin se tord de douleur en se tenant le ventre.
- Voilà, dit le petit génie. Tu es malade. Tu peux te soigner.
- Imbécile ! Hurle le médecin. Et de colère, il jette l'encrier par la fenêtre. Salmigondin a eu très peur. Heureusement, l'encrier est en crital garanti incassable.
Un avare passe par là : il ramasse l'encrier et l'emporte chez lui, tout heureux de cette trouvaille qui ne lui a rien coûté. Il soulève le couvercle et le petit génie apparaît :
- Fais un voeu, dit-il, et je l'exaucerai.
L'avare n'hésite pas :
- Je veux que ma maison soit remplie d'or de la cave au grenier.
Aussitôt il pleut des pièces d'or dans toute la maison. L'avare étouffe sous leur poids. Il faut le transporter chez le médecin. Lorsqu'il revient chez lui, il cherche à se débarasser de Salmigondin qui a failli le faire mourir. Il ne veut pas jeter l'encrier, ce serait dommage. Aussi, il le donne à sa voisine en échange d'un sac de cerises.
La voisine qui est très coquette ouvre l'encrier.
- Bonjour, dit Salmigondin. Fais un voeu et je l'exaucerai.
- Je voudrais avoir le collier le plus beau et le plus cher du monde, répond-elle.
Aussitôt, un splendide collier d'or et de diamants orne son cou. Mais il est si lourd qu'elle tombe en avant et se casse le nez. Il faut la transporter chez le médecin. Quant elle revient, son nez est réparé, mais il est resté tordu. Furieuse, elle jette l'encrier dans le caniveau.
Une pauvre vieille traînant un lourd fagot passe par là. Elle ramasse l'encrier, l'essuie et soulève le couvercle avec précaution. Salmigondin apparaît :
- Salut, je suis un génie, dit-til. Tu peux faire un voeu, je l'exaucerai.
Mais la vieille dame est sourde. Elle n'a rien entendu.
"Qu'est-ce que c'est que ce drôle d'animal ? pense-t-elle tout haut. J'aurais préféré un âne pour porter mon fagot".
Aussitôt les oreilles de Salmigondin s'allongent et un joli petit âne roux sort de l'encrier. Salmigondin est un peu vexé : lui, un génie, transformé en âne ! Il voudrait protester :
- Hi-han, dit-il.
C'est qu'il ne pouvait plus parler ! Mais à quoi bon parler puisque sa nouvelle maîtresse est sourde. La pauvre vieille ne comprend rien, mais elle est ravie de charger son bois sur l'ânon.
"Après tout, pense Salmigondin, les ânes sont peut-être plus utiles que des génies".
LA LEGENDE D’AMERATSU
Le miroir est associé à de nombreuses légendes antiques en particulier celle d’Amaterasu, divinité du soleil, et considérée comme la divinité souveraine du Japon. Selon la religion Shintoîste,
tout commença grâce au couple divin fondateur, Izanagi et Izanami issus d’une longue lignée de divinités, ils descendirent de la Voie lactée pour créer les îles du Japon. La légende d’Amaterasu
nous dit qu’il existe un pouvoir supérieur à celui de la richesse. Les merveilleux bijoux offerts à la déesse n’ont pas permis de la convaincre. L’objet décisif qui fait sortir Amaterasu de sa
caverne, celui qui symbolise la source de pouvoir la plus puissante de toutes - puisqu’elle permet d’influencer un dieu - se trouve être un simple miroir.
Les légendes révèlent leurs messages à travers des images, quelle fabuleuse source de pouvoir l’histoire d’Amaterasu dévoile-t-elle en nous présentant le symbole du miroir ? Pour le découvrir, il
suffit de s’interroger sur la fonction de cet objet. L’être humain est bâti de telle façon qu’il lui est impossible de voir son propre visage. Pour savoir à quoi il ressemble, il n’a que deux
possibilités : demander à quelqu’un d’autre ou utiliser un miroir. Le miroir est le moyen le plus sûr d’obtenir une image objective. Il nous montre tels que nous sommes et pas tels que nous
voudrions être ou tels que les autres nous voient. En nous renvoyant notre reflet, il nous apprend à nous connaître et la légende affirme que cette connaissance de soi constitue un pouvoir
colossal.
Quand Amaterasu s’est enfermée dans sa caverne, les habitants du monde ont trouvé la seule façon de l’amener à sortir. Au lieu d’exercer un pouvoir sur elle par l’épée ou par les richesses, ils
lui ont donné du pouvoir. Grâce au miroir placé devant ses yeux, la déesse a pu savoir qui elle était vraiment, elle a compris qu’il n’y avait pas de dieu plus noble qu’elle et que son rôle
n’était pas de bouder au fond d’une caverne, mais d’éclairer le monde. Plus loin dans la légende, Amaterasu confie le miroir à son petit-fils qui va gouverner le monde des hommes, et elle lui dit
: ” Considère cet objet comme mon âme et vénère le comme tu me vénères “. Ces paroles montrent bien qu’elle a su utiliser le miroir pour regarder tout au fond d’elle-même, il lui a permis de
prendre conscience de la part la plus intime de sa personnalité, jusqu’à devenir une image de son âme. Le miroir d’Amaterasu est l’outil qui permet à chacun de partir à la découverte de son âme
pour savoir qui il est réellement.
Le miroir d’Amaterasu. (illustration trouvée dans le B.A-B.A des symboles). L’octogone établit l’intermédiaire entre la Terre (le carré) et le Ciel (le
cercle), ainsi analogue au labyrinthe, Cette composition allie les contradictions par l’alternance noir-blanc et l’assimile au yin-yang.
Dans l'Ouest de la France, Les antennes locales du quotidien Ouest-France
à Nantes, Rennes et Brest ont reçu par courrier plus de 400 contraventions dérobées sur des voitures entre le 12 et le 13 octobre. L'affaire paraît sérieuse.
A Nantes par exemple, les PV seraient accompagnées d'une lettre de revendication dénonçant un racket organisé. L'antenne de Brest a aussi reçu des contraventions adressées par un énigmatique
collectif «Citoyens Brest» faisant état de motivations différentes. Il explique que les riverains ne devraient pas avoir à payer des contraventions qui sont dues aux travaux autour du tramway,
dont ils subissent déjà les nuisances. Les membres du gang n'en restent pas là puisque la nuit suivante, 160 parcmètres sont vandalisés.
Ces malfaiteurs sont passibles d’années d’emprisonnement et d’une amende s’il s’agit de vols en réunion. Les voleurs sont bien décidés à profiter « sans scrupule de la lourdeur administrative » et ainsi provoquer une pagaille monstre pour empêcher tout simplement le règlement des
contraventions à grande échelle.
En attendant, les amendes seront restituées aux forces de l’ordre, qui les renverrons aux contrevenants par la Poste et la Mairie de Rennes va récupérer de son côté 179 PV de stationnement pour
les renvoyer à leurs destinataires.
Dans ces moments d'intense découragement, une phrase maladroite peut achever les plus vaillants. Un message sincère peut, en revanche, ressusciter les volontés moribondes.
Olivier de KERSAUSON
La création du Monde
Jadis, il n'y avait sur terre aucun homme, aucun animal, ni arbres, ni
pierres. Il n'y avait rien. Ce n'était qu'une vaste étendue désolée et sans limites, recouverte par les eaux. Dans le silence des ténèbres vivaient les dieux Tepeu, Gucumats et Hurakan. Ils
parlèrent entre eux et se mirent d'accord sur ce qu'ils devaient faire.
Ils firent jaillir la lumière qui illumina pour la première fois la terre. Puis la mer se retira, laissant apparaître des terres qui pourront être cultivées, où les arbres et les fleurs
pousseront. De douces senteurs s'élevèrent des forêts nouvellement créées. Les dieux se réjouirent de cette création. Mais ils pensèrent que les arbres ne devaient pas rester sans gardiens ni
serviteurs. Alors ils placèrent sous les branches et près des troncs toute sorte d'animaux.
Mais ceux-ci restèrent immobiles jusqu'à ce que les dieux leur donnèrent des ordres :
- Toi, tu iras boire dans les rivières. Toi, tu dormiras dans les grottes. Tu marcheras à quatre pattes et un jour ton dos servira à porter des charges. Toi, oiseau, tu vivras dans les arbres et
tu voleras dans les airs sans avoir peur de tomber.
Les animaux firent ce qu'on leur avait ordonné. Les dieux pensaient que tous
les êtres vivants devaient être soumis dans leur environnement naturel, mais ils ne devaient pas vivre dans le silence; car le silence est synonyme de désolation et de mort. Alors ils leur
donnèrent la voix. Mais les animaux ne surent que crier, sans exprimer une seule parole intelligente.
Attristés, les dieux tinrent conseil puis s'adressèrent aux animaux :
- Parce que vous n'avez pas eu conscience de qui nous étions, vous serez condamné à vivre dans la crainte des autres. Vous vous dévorerez les uns les autres sans aucune répugnance.
Entendant cela, les animaux tentèrent de parler. Mais seuls des cris sortirent de leur gorge et de leur museau. Les animaux se résignèrent et acceptèrent la sentence : bientôt ils seraient
poursuivis et sacrifiés, leurs chairs cuites et dévorées par les êtres plus intelligents qui allaient naître.