FÉMININ SACRE
Le retour au Féminin Sacré
Alors, qu’est-ce que le “Féminin Sacré” ?

Comment être dans son féminin sacré ?
I ° - Elle a compris que sa valeur n’avait rien à voir avec sa sexualité
La femme qui est dans son féminin sacré a compris qu’elle seule pouvait se définir. Elle a bien compris que sa valeur n’avait rien à voir avec le fait d’être attirante sexuellement pour le sexe opposé ou non. Elle a simplement envie de l’être quand ELLE en a envie elle-même, et non pas parce que c’est sa seule façon d’être approuvée et donc “aimée”. Elle n’a pas envie d’être enfermée dans cette prison qui est de devoir être en permanence désirable pour le sexe opposé, auprès de tous et même d’hommes avec qui elle ne voudrait jamais être. Elle a compris qu’une femme qui entre dans ce jeu en sortira forcément victime un jour. Elle est au contraire une femme libre.
2° - Elle ne souhaite pas être en compétition avec les autres femmes
La femme qui est dans son féminin sacré ne souhaite pas être en compétition avec les autres femmes, mais est au contraire tournée vers le fait de les aider et de les soutenir. Elle n’hésite pas à partager ses vulnérabilités pour encourager ses “sœurs femmes”, les conseiller et les aider à elles-aussi évoluer en tant que femme et tout simplement en tant qu’être humain dans ce monde. En cas de conflits, elle sait prendre la défense des femmes, même si le regard des hommes est en jeu.
3 ° - Elle ne rejette pas ses qualités féminines par peur de perdre son pouvoir et au contraire les cultive
La femme qui est dans son féminin sacré cultive ses qualités féminines qui font son essence même. L’énergie féminine comporte, entre autres, les qualités suivantes : la compassion, la sensibilité, l’écoute, l’empathie, la douceur, l’intelligence émotionnelle, la sensualité, la recherche de l’harmonie, la créativité, la capacité à soigner, à prendre soin de, à s’occuper des autres. Elle est fière de ces qualités et ne cherche pas à les rejeter. Elle ne cherche pas à devenir comme les hommes. Elle a bien compris que le pouvoir ne résidait ni dans la force physique, ni dans la force de la voix, ni dans la manipulation, mais dans la paix intérieure, l’harmonie intérieure, la confiance, l’Amour, et la liberté.

4° - Elle se préoccupe de son impact sur le Monde
La femme qui est dans son féminin sacré, a compris le pouvoir de son énergie féminine, son pouvoir guérisseur, son pouvoir de transformation auprès des hommes, et donc son pouvoir de transformation du Monde. Elle a compris que c’est uniquement avec l’Amour, l’écoute, la compassion, et l’empathie, que l’Homme pourra évoluer, et ainsi, le Monde. Elle a des valeurs, est intègre et incorruptible. La femme qui est dans son féminin sacré a compris l’impact qu’elle pouvait avoir sur les hommes de sa vie et sur les hommes en général qui croiseront son chemin, sur les enfants qui la regarderont et sur toutes les personnes qui l’entoureront, raison pour laquelle elle a décidé d’avoir l’impact le plus positif qu’il soit… “Toute âme qui s’élève, élève le Monde” (Gandhi), raison pour laquelle elle veut ainsi rayonner l’Amour et la lumière, pour transformer en lumière tout ce qu’elle croisera et impacter positivement tout ce qu’elle touchera de ses mains…
La femme qui est dans son féminin sacré aime son corps et n’a pas besoin de la validation des hommes pour s’aimer. Elle a compris que son corps était son temple sacré, qu’il fallait le mériter pour qu’elle laisse quelqu’un y entrer, et qu’elle ne souhaite pas être définie par des modes ou des codes de société. Sa beauté est avant tout intérieure, et elle n’a pas peur d’exprimer également qui elle est réellement et ses propres goûts à travers son physique et son style, représentatif de la propre image personnelle qu’elle se fait de la femme qu’elle veut être.
6° - Elle recherche l’alliance avec le masculin sacré et a compris le but spirituel des relations amoureuses
La femme qui est dans son féminin sacré a une vision très précise de l’homme qu’elle veut à ses côtés, et n’est pas d’accord pour se rabaisser à accepter moins que ce qu’elle mérite. Dans l’absolu, elle n’a besoin de personne pour se sentir complète, elle a ses propres passions, son propre monde, mais dans sa parfaite harmonie intérieure, elle souhaite s’allier à l’énergie masculine sacrée, afin de donner naissance à une union puissante entre deux êtres tous deux désireux de monter l’autre vers le haut, vers l’évolution mutuelle et l’extase physique, émotionnelle et spirituelle.
La femme qui est dans son féminin sacré a conscience de sa place dans le monde, de son rôle et de son impact. Elle est en progression et remise en question permanente. Elle se pose des questions sur la vie et cherche continuellement à devenir une meilleure personne, chaque jour qui passe. Sa beauté intérieure rayonne chaque année de plus en plus, étant donné qu’elle devient de plus en plus sage. Même en vieillissant, sa beauté continue de transparaître, car la beauté est avant tout énergie, et cette énergie invisible est avant tout intérieure, chose qu’elle a bien compris. Il s’agit de la beauté du coeur, de l’amour, de la compassion, et de la douceur. Sa lumière continue d’illuminer chacun et le Monde, même si elle n’a plus les mêmes attributs physiques que dans sa jeunesse, son pouvoir n’est pas diminué, au contraire, elle continue d’inspirer à travers son infinie sagesse et lumière.
UN CADEAU : LE TEMPS
Aimer inconditionnellement quelqu'un ne signifie pas lui donner son temps de manière inconditionnelle. Parfois, aimer complètement signifie ne jamais revoir cette personne. C’est aussi de l’amour. C’est donner la liberté à quelqu'un d’exister et d’être heureux, même si cela doit être sans nous.
Vironika Tugaleva
LA LOI DU RETOUR
Le Karma est un terme sanskrit pour « action ». Elle est équivalente à la loi de Newton : « à chaque action, il y a une réaction égale et opposée. » Quand on pense, parle ou agit, on crée une force qui va réagir en conséquence. Ce retour de force peut être modifié, changé ou suspendu, mais la plupart des gens ne seront pas capables de la faire disparaître. Cette loi de cause à effet n’est pas une punition, au contraire, elle nous apprend et nous éduque. Mais ceci n’est qu’un exemple, voici donc ce que vous devez savoir sur les 12 lois du Karma:
1. La Grande Loi
"Qui sème le vent récolte la tempête". Aussi connu sous le nom de "Loi de cause à effets".
Si ce que nous voulons c’est le bonheur, paix, amour, et amitié, dans ce cas nous devons être heureux, gentil, affectueux et être un vrai ami.
Tout ce que nous projetons dans l’Univers, nous revient.
2. La Loi de la Création
La vie n’est pas un hasard. Elle requiert notre participation.
Nous ne sommes qu’un avec l’Univers, à l’intérieur comme à l’extérieur.
Tout ce qui nous entoure nous donnent des indices sur notre état intérieur.
Soyez vous-même, et entourez vous de ce que vous voulez dans la vie.
3. La loi de l’Humilité
Vous ne pouvez pas changer quelque chose si vous ne l’acceptez pas.
Si ce que nous voyons est un ennemi, ou quelqu'un qui a un trait de caractère que nous considérons comme négatif, alors nous ne concentrons pas nous-même sur un niveau d’existence plus élevé.
4. La loi de la Croissance
« Où que vous alliez, vous y êtes déjà. »
Pour grandir spirituellement, c’est nous qui devons changer, et non les gens, endroits ou choses qui nous entourent.
La seule chose qui nous ai donnée dans notre vie : c’est nous-même. Et c est la seule chose sur laquelle nous avons le contrôle .
Lorsque nous changeons qui nous sommes à l’intérieur de nos cœurs, nos vies suivent le mouvement et changent en fonction.
5. La loi de la Responsabilité
Lorsqu’il y a quelque chose de mal dans ma vie, il y a quelque chose de mal en moi.
Nous reflétons ce qui nous entourent, et ce qui nous entourent nous reflètes, c’est une vérité universelle.
Nous devons prendre la responsabilité de ce qu’est notre vie.
6. La loi de la Connexion
Même si quelque chose que nous faisons a l’air sans conséquences, il est important que cela soit bien fait, car tout dans l’univers est relié.
Chaque marche mène à la suivante et ainsi de suite.
Si nous voulons finir quelque chose, il faut d’abord le commencer.
Ni la première ni la dernière étape n’ont un plus grande importance, car elles ont toutes les deux été nécessaires pour accomplir la tâche.
Le passé, le présent et le futur sont tous connectés.
7. La loi de la Concentration
Vous ne pouvez pas penser à deux choses en même temps.
Lorsque notre concentration se porte sur des valeurs spirituelles, il nous est impossible pour nous d’avoir des pensées inférieures telles que la colère ou la cupidité.
8. La loi du Don et de l’Hospitalité
Si vous croyez que quelque chose est vrai, dans ce cas-là vous serez parfois appelé à démontré cette vérité particulière.
C’est là que nous mettons, ce que nous prétendons avoir appris, en pratique réelle.
9. La loi de l’Ici et Maintenant
Regarder en arrière pour voir ce qui était, nous empêche d’être totalement dans l’Ici et Maintenant.
Les vieilles pensées, les vieilles habitudes de comportement, et les vieux rêves nous empêchent d’en avoir de nouveaux.
10. La loi du Changement
L’histoire se répète jusqu'à ce que nous apprenions les leçons dont nous avons besoin afin de changer notre chemin
11. La loi de la Patience et de la Récompense
Toutes les récompenses requièrent un travail initial.
Les récompenses de valeur durable exigent patience et travail
La vraie joie vient de ce que nous somme supposés faire, tout en sachant que la récompense viendra en son temps.
12. La loi de l’Importance et de l’Inspiration
Vous recevrez de quelque chose seulement si vous y avez mis quelque chose en elle.
La vraie valeur de quelque chose est une conséquence directe de l’énergie et de l’intention que l’on y met.
Chaque contribution personnelle est aussi une contribution à l’ensemble.
Les contributions sans importance n’ont pas d’impact dans l’ensemble, Elles ne le font pas diminuer non plus.
Les contributions généreuses donnent vie à et inspirent.
COMMENT TUER UN CHAT
Les animaux sauvages ne tuent jamais par sport, l'homme est la seule créature pour qui la torture et la mort de ses semblables est une distraction.
Bonjour les amis (es) ;
J’étais à la recherche de conseils pour booster les visites sur mon blog quand je me suis aperçue qu’on trouvait tout est n’importe quoi sur Internet.
L’article que j’ai lu disait que « les titres déterminent jusqu’à 80% du nombre de lectures que reçoivent nos articles » et que « Si nous n’arrivons pas à ce que l’internaute clique sur notre article après la lecture de son titre sur Internet, tout le temps et l’effort que nous aurons passé à sa création aura perdu tout son sens ! » d’où la question comment écrire un bon titre pour capter « l’attention des internautes et les faire mordre à l’hameçon dans l’océan du web !!»
Ok donc j’ai continué pour savoir quelles étaient les astuces et l’article propose :
« Le secret des formules qui marchent :
Les 10 formules de titres qui fonctionnent toujours
1. La liste
Ou les contenus récapitulatifs. Les lecteurs adorent ! Et c’est sans doute la formule la plus utilisée. Ce sont ceux qui utilisent des chiffres, car ils sont en général faciles à lire, du type : « 7 manières de… », « Le Top 10 de... », « Les 5 lois de... », « 7 étapes pour… » « 10 idées… » Ou encore le titre l’article que vous êtes en train de lire ; »
Je venais bien sûr de me faire hameçonner mais là n’est pas le but de mon article. J’ai appliqué le première formules de la liste et j’ai tapé sur Google : « 7 manières de … » et il s’est affiché :
- Désactiver la protection en écriture
- De ramollir du beurre
- De désigner un parallélogramme
- De dire je t’aime
- De tuer un chat - oui vous avez bien lu de tuer un chat - !!!!!
Et là, je me suis posée la question « j’espère que ce n’est pas le mode d’emploi pour tuer un chat… »
J’ai donc été voir les liens proposés sur la page de Google et j’ai trouvé ce lien qui m’a scandalisé
http://desencyclopedie.wikia.com/wiki/Comment_tuer_votre_chat_de_compagnie
Et bien sûr aussi des bons conseils et heureusement :
https://fr.wikihow.com/se-débarrasser-de-chats-errants...
Tout ceci pour dire …. Qu’il faut un titre accrocheur à un article pour que l’internaute vienne vous lire et combien d’entre nous se font piéger sur les réseaux sociaux, parfois l’article n’est même pas intéressant ou les personnes se font avoir et ne commentent que le titre et ne lisent même pas l’article. C’est bien dommage que l’appât du clic prenne le dessus sur un bon article
Domi
La sorcière d’Arcane

Un soupçon de magie ?
Certaines choses arrivent d'une façon tellement inattendu qu'elles en deviennent magiques et inoubliables.
/http%3A%2F%2Fimg.tel.pmdstatic.net%2Ffit%2Fhttp.3A.2F.2Fimages.2Eone.2Eprismamedia.2Ecom.2Fnews.2Fe.2F0.2F6.2Fb.2F5.2Fd.2Fe.2F2.2F4.2F8.2F9.2F3.2Fc.2F7.2Ff.2F0.2Ejpeg%2F1160x500%2Fcrop-from%2Ftop%2Fsoupcon-de-magie-6ter-qui-est-l-actrice-catherine-bell-cassie-nightingale.jpg)
Soupçon de magie (6ter) : qui est l'actrice Catherine Bell (Cassie Nightingale) ?
Le vendredi soir sur 6ter, les téléspectateurs découvrent la série Soupçon de magie . L'actrice Catherine Bell incarne l'héroïne, Cassie Nightingale, une adorable sorcière. Qui est cette co...
ÉNIGME HISTORIQUE
Mais qui était vraiment la Papesse Jeanne ?
Pendant une procession religieuse, le pape Jean VIII se tord de douleur, et met au monde un enfant juste avant de mourir. D'où vient cette légende selon laquelle le Pape était en fait une Papesse ?
Au Ixième siècle, vers l'année 850, un jeune moine aux origines britanniques devient enseignant au monastère St Martin. Son érudition lui permet de devenir rapidement très célèbre dans le milieu religieux, et celui qu'on surnomme Jean l'Anglais devient la candidat idéal pour devenir Pape à la mort de Léon IV. En 857, Jean l'Anglais est proclamé Pape, et devient Jean VIII.
Les fidèles catholiques témoignent de beaucoup d'affection envers leur nouveau Pape, dont la culture impressionne tout le royaume. Pourtant, la foule n'a pratiquement jamais l'occasion de le voir, Jean VIII ne sortant pratiquement jamais de son palais. C'est le jour de l'Ascension qu'arrive le drame : pendant la procession durant laquelle le Pape saluait ses fidèles, Jean VIII se tord de douleur, tombe de son mulet et meurt aussitôt. Et là, horreur : la foule découvre un enfant entre les jambes du Pape, qui se révèle donc être une Papesse !
Jean ou Jeanne
L'enfant n'aurait pas survécu à la chute, et la Papesse est, selon la légende, morte à cause de l'accouchement. Aujourd'hui, on affirme avec certitude que la Papesse n'a jamais vraiment existé. Cette histoire repose sur une anecdote, selon laquelle Jean VIII, qui était un décisionnaire plutôt faible (notamment face à la puissante Eglise de Constantinople), fut conspué par l'un de ses proches de "papesse plutôt que pape". La population amusée lui donna alors le sobriquet de "Papesse Jeanne", sans pour autant remettre en cause son identité.
La fable de l'accouchement pendant la procession fut alors créée puis reprit par de nombreux auteurs de l'époque, ce qui permit la confusion chez les générations précédentes entre la légende et la réalité, principalement durant le Moyen-Age. Mais la fable a connu de nombreuses dérivations : la tradition selon laquelle un membre du clergé doit vérifier au travers d'une chaise percée si le Pape est bien un homme découle de là : mais bien que l' Eglise accréditait cette légende, la tradition de la chaise percée n'existait évidemment pas !
Aujourd'hui, on peut retrouver la Papesse en tant que deuxième arcane du Tarot de Marseille. Cette carte symbolise la féminité (en opposition à la carte du Bateleur, la première arcane plus phallique), l'ouverture à la culture, la dualité homme-femme, la virginité. Tous des symboles auxquels Jean VIII fut bien malgré lui confronté...
LE PROCES D'UNE CHENILLE
Il y a de ceci bien longtemps. Plus de mille ans. On devait être en juin. En plein champ, à trois lieues de la plus proche maison, au pays des insectes et des fleurs. Un après-midi. Il faisait soleil tout le long du ruisseau, car un ruisseau passait par là. Sur les deux rives, des criquets cachés dans le trèfle s'injuriaient à pleine tête, comme des gamins qui se disent des noms.
Pas de travailleurs autour avec leurs chevaux et leurs pelles. Personne. La terre inventait la moisson, toute seule, dans la paix, comme elle le fait toujours en juin. Sur l'eau tiède du ruisseau, deux patineuses se promenaient d'avant et à reculons; leurs ailes faisaient comme des coiffes blanches au soleil. On aurait dit deux religieuses qui marchaient dans la cours du couvent. Il devait être quatre heures de l'après-midi, l'heure des visites ou de la récréation.
Les deux patineuses au milieu du ruisseau, loin des oreilles tendues pour tout savoir, bavardaient chacune leur tour, penchant la tête de côté, sans tourner le visage, comme font les sœurs.
La plus vieille disait à sa compagne :
"- Tu sais ce que j'ai appris en passant chez les bleuets tout à l'heure?
- Non, fit la plus jeune.
- Eh bien, c'est demain que le procès commence!
- Le procès de la chenille? Alors, on y va. Mais qui te l'a dit?
- Un hanneton. Je filais par ici tout à l'heure, reprit l'aînée, et un hanneton m'a crié en passant : Demain matin, après la rosée, le procès commencera. Soyez-y! Rendez-vous au kiosque, cinquième piquet, où se donnent habituellement les concerts d'été. Dites-le à votre famille, tout le canton y sera!"
En effet, le matin-même, on avait surpris sur le petites heures, une chenille verte, saoule de miel, dans la corolle d'un lys blanc. Une araignée, qui tissait juste au-dessous, l'avait aperçue et avait donné l'alerte. Aussitôt, deux abeilles policières, guidées pas les petits fanaux des mouches à feu, étaient accourues pour arrêter la voleuse de miel.
Pauvre voleuse ! On l'avait roulée au cachot, dans une galerie souterraine, chez les fourmis, entre deux haies d'insectes qui hurlaient leur colère au passage. L'araignée était si indignée du scandale, paraît-il, qu'elle offrit gratuitement son fil pour lier la coupable. Elle la lia si bien que la chenille avait disparue sous les câbles, recouverte comme une momie.
Un gros barbeau, le juge de la place, avait fixé le procès au lendemain, après la rosée, dans le kiosque d'un piquet. Plusieurs places étaient déjà retenues. Tout le monde en parlait. Tout à l'heure, les criquets ne s'injuriaient pas, ils discutaient la chose, comme des commères, chacune de leur fenêtre.
À bonne heure, le lendemain, tout un peuple d'insectes attendait sur le terrain : des criquets du voisinage avec des petits manteaux noirs, luisants comme de l'écaille; des faux bourdons en vestes jaunes; plusieurs araignées assises sur leur ventre et qui roulaient nerveusement leur peloton de fil; plus en arrière, des fourmis qui élevaient des petits murs de sable, où elle grimperaient tout à l'heure pour mieux voir; et des cigales qui plaçaient tout ces gens en faisant beaucoup de bruit avec leur sifflet.
Enfin, le barbeau-juge entra, solennel. La salle se leva en silence. Suivi de plusieurs barbeaux plus jeunes, le juge s'installa sur une feuille d'érable qu'on avait étendue au milieu. La Cour était ouverte. Les deux abeilles policières, sur un signal, amenèrent l'inculpée sur leurs épaules et brutalement la culbutèrent sur le tapis. Elle roula inerte, sans se plaindre. Il y eut un frisson dans l'auditoire. On dût sortir deux jeunes éphémères qui avaient perdu connaissance.
Alors, l'avocat des fleurs, une guêpe savante, débita avec chaleur l'acte d'accusation, toute la marche du drame : comment la chenille s'était faufilée dans le lys, son entrée avec effraction dans la chambre à miel, sa saoulade et sa souffrance, l'agonie, puis la mort du beau lys blanc. Voilà qui était bien dit. L'avocat fut interrompu plusieurs fois par des applaudissements, des réflexions et même des huées.

Le barbeau-juge demanda le silence parfait pendant que le jury réfléchissait. Il réfléchit, et par la bouche du plus vieux, une puce qui se grattait toujours, déclara ceci : "Nous avons trouvé la chenille coupable!". De toutes les loges d'insectes sortit un grand brouhaha. Quelques-uns étaient pour, d'autres contre.
Enfin, le juge se leva et dit : "-La chenille est coupable. Mais devant des opinions si partagées, nous ne pouvons la condamner à mort.
Plusieurs crièrent : "L'exil ! L'exil !". Ce qui fut décidé. Aussitôt, quatre hannetons cassèrent des brins de foin, les plièrent pour faire un radeau, qu'ils traînèrent jusqu'au ruisseau. La foule entière se rua à leur suite. Les maringouins, les mouches, les pucerons, tous, pèle-mêle, étaient sur la grève. Les guêpes applaudissaient. Les abeilles avaient toute les misères du monde à retenir les bourdons qui voulaient assommer la chenille cachée dans son cocon.
Les criquets faisaient de la cabale, essayaient de soulever les discussions, et plusieurs fourmis retournèrent à l'ouvrage, la tête basse, trop émues pour assister à l'embarquement. Les grandes libellules aux fragiles ailes étaient déjà parties en vitesse pour annoncer la nouvelle dans leur marécage.

De force, la prisonnière fut déposée au milieu du radeau. Beaucoup la croyait morte, parce qu'elle était immobile. La méchante araignée s'avança et, avec beaucoup d'orgueil et de malice, ligota son ennemie au plancher du radeau. Enfin, trois insectes patineurs, sur l'ordre du juge, sautèrent sur l'eau et à grands coups de patins, poussèrent le petit navire jusqu'au courant. Et le petite navire descendit doucement vers l'exil, ballotté par les vagues qui faisaient des petites glissoires. Les deux rives étaient noires d'insectes. Un grand nombre pleurait, d'autres se réjouissaient.
Soudain ! Ah... non. C'est difficile à dire, et incroyable, la chose que l'on vit. "Regardez, regardez !" Cria de toute sa force un maringouin. Et dans la stupéfaction et presque la terreur, on vit une chose extraordinaire : le cocon s'agiter follement, se percer, se fendre, s'ouvrir, et deux grandes ailes jaunes se déplier au soleil, s'étirer, apparaître tachetées de points noirs; des ailes cendrées de poudre d'or avec des dessins dessus, des ailes magiques, brillantes, qui battaient l'air, laissant le radeau continuer seul, passer triomphantes, majestueuses, dans l'avant-midi, au-dessus du peuple consterné qui baisait le rivage.
Le premier papillon était né. Et son premier vol se continuait par-delà les fraises, rouges d'épouvante.
Cette histoire est finie. La leçon fut grande chez les insectes qui avaient jugé la chenille trop sévèrement parce qu'elle était laide et sans défense. Même, on sût plus tard que l'araignée qui avait bâti son cocon s'était tuée..
Si on accuse le papillon d'être volage, c'est qu'il ne croit en personne. Il connaît la fragilité et l'inconstance des amitiés.

Tiré du livre Adagio

Félix Leclerc (1914-1988) a fait figure de proue au Québec en tant que chansonnier. Il a exercé les rôles d'auteur, de compositeur, d'interprète, d'animateur, de comédien et d'écrivain. Après plusieurs années en France, il revint au Québec où il écrivit des recueils de poésie, de chansons, de fables et de contes. Ses recueils de contes, Adagio, Le Hamac dans les voiles, L'Avare et le violon magique, prouvent son grand talent d'écrivain. Je vous suggère ce très beau conte poétique: le procès d'une chenille (ci-dessus raconté)