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LES DEFUNTS

Publié le par DESNOS ROBERT

 

Le parfum des déesses berce la paresse des défunts.

Robert Desnos

Extrait de la revue Littérature - Décembre 1922

Publié dans PROVERBE DU JOUR

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Ce qu'un geste amical peut faire

Publié le par INCONNU

Un jour, alors que j'étais en première année du secondaire, j'ai vu un gars de ma classe marcher pour retourner chez lui après l'école. Il s’appelait Maurice. Il semblait transporter tous, mais vraiment tous ses livres. Je me suis dit : 

- Qui peut bien ramener tous ses livres chez lui, un vendredi ? Il doit être idiot ! 

J'avais un week-end très chargé avec mes amis. Donc, je haussai les épaules et continuai mon chemin. Tout en marchant, j'ai vu une bande de jeunes courir vers Maurice. Ils l'ont rejoint, lui ont fait tomber tous ses livres. Ils lui ont fait perdre l'équilibre et il est tombé dans la boue, perdant ses lunettes. Ces dernières sont tombées à environ 3 mètres de lui. Maurice s'est relevé tranquillement et j'ai pu voir la terrible tristesse dans ses yeux. J'ai senti mon coeur se serrer et j'avais un noeud dans la gorge. 

J’ai donc couru le rejoindre. Il cherchait ses lunettes et j'ai vu une larme couler sur sa joue. J'ai ramassé ses lunettes et lui ai dit : 

- Ces gars là sont vraiment des cons de la pire espèce.  Ils devraient être punis pour ce qu'ils ont fait. 

Il m'a regardé et m'a dit :
- Ah, merci ! 

Il avait un large sourire sur les lèvres. C'était un de ces sourires qui vous montrent de la gratitude sincère. 

Je l'ai aidé à ramasser ses livres et je lui ai demandé où il habitait. Je me suis rendu compte qu'on habitait dans la même rue. Alors, je lui ai demandé pourquoi je ne l'avais jamais vu avant : 

- C'est parce qu'avant j'allais dans une école privée. 

Auparavant, je n'aurais jamais accepté de me compromettre avec quelqu'un qui fréquente l'école privée. Nous avons discuté sur tout le chemin du retour à la maison et j'ai transporté quelques uns de ses livres. Je me suis rendu compte qu'il était vraiment gentil. Je l'ai invité à venir jouer au foot avec mes amis le lendemain et il a accepté. 

Nous avons donc passé le week-end ensemble. Plus j'apprenais à le connaître, plus je l'appréciais et mes amis aussi apprirent à l'aimer. Le lundi matin, sur le chemin de l'école, j'ai aperçu Maurice, encore une fois avec tous ses livres en main. Je l'ai rejoint et lui ai demandé : 

- Wouah, tu vas te faire des super muscles à transporter tous tes livres comme ça chaque jour ! 

Il m'a souri et m'a donné la moitié de ses livres. Maurice et moi sommes devenu les meilleurs amis du monde. 

Quelques années plus tard, nous avions terminé le secondaire et on planifiait nos études universitaires. Maurice, le plus fort de la classe, se dirigeait pour des études de médecine et moi, pour du sport-étude en football. Il était un de ceux qui s'étaient trouvés et affirmés pendant le secondaire. Il avait pris sa place et paraissait très bien. Il avait maintenant plus de rendez-vous que moi avec les filles. Elles l'aimaient et j’étais un peu jaloux ! 

Avant de se quitter, nous nous sommes tous retrouvés, élèves, enseignants et parents. Il avait préparé un petit discours mais il en était très nerveux. Je lui ai donné une tape d'encouragement dans le dos et lui ai dit : 

- Hé, le grand, tu vas être parfait ! 

Il m'a regardé et m'a lancé un de ces regards (vraiment sincère) et m'a dit : 

- Merci ! 

Il a commencé son discours, s'est arrêté pour éclaircir la voix puis a lancé : 

- C'est un moment qui se prête bien pour remercier ceux qui vous ont aidé à passer au travers des moments difficiles : parents, professeurs etc. et plus particulièrement les amis. Je suis ici pour vous dire qu’être l'ami de quelqu'un, c'est lui donner le plus beau des cadeaux. Je vais vous raconter une histoire à ce sujet. 

J'ai regardé Maurice avec stupéfaction lorsqu'il raconta la première journée où on s'était connu. Il avait planifié de se suicider ce week-end là. Il raconta qu'il avait vidé son casier pour éviter à sa mère d'avoir à le faire. Il m'a regardé droit dans les yeux et m'a souri : 

- Merci de m'avoir sauvé ! Mon ami m'a protégé et empêché de faire une énorme bêtise ! 

Tout le monde est resté bouche bée lorsque Maurice, le gars le plus beau et le plus populaire de l'école, a raconté ses souvenirs les plus tristes. J'ai aperçu ses parents en train de me regarder avec ce même sourire de gratitude que Maurice avait. C'est à ce moment que j'ai réalisé toute la tristesse qu'il avait ce jour où l'on s'était rencontré. Ce n'était pas seulement à cause des jeunes voyous. 

Ne sous-estimez jamais le pouvoir de vos actions. Avec un petit geste, vous pouvez changer l'existence de quelqu'un, pour le meilleur ou pour le pire. Les ami(e)s sont des anges qui nous remettent sur nos pieds lorsque nos ailes ont de la peine à se souvenir comment voler. 


Anonyme

Publié dans PAROLES DE SAGE

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SAGESSE

Publié le par Domi

 

Bon chevalier masqué qui chevauche en silence

Bon chevalier masqué qui chevauche en silence,
Le Malheur a percé mon vieux coeur de sa lance.

Le sang de mon vieux coeur n'a fait qu'un jet vermeil,
Puis s'est évaporé sur les fleurs, au soleil.

L'ombre éteignit mes yeux, un cri vint à ma bouche
Et mon vieux coeur est mort dans un frisson farouche.

Alors le chevalier Malheur s'est rapproché,
Il a mis pied à terre et sa main m'a touché.

Son doigt ganté de fer entra dans ma blessure
Tandis qu'il attestait sa loi d'une voix dure.

Et voici qu'au contact glacé du doigt de fer
Un coeur me renaissait, tout un coeur pur et fier

Et voici que, fervent d'une candeur divine,
Tout un coeur jeune et bon battit dans ma poitrine !

Or je restais tremblant, ivre, incrédule un peu,
Comme un homme qui voit des visions de Dieu.

Mais le bon chevalier, remonté sur sa bête,
En s'éloignant, me fit un signe de la tête

Et me cria (j'entends encore cette voix) :
" Au moins, prudence ! Car c'est bon pour une fois. 

PAUL VERLAINE
1844 - 1856

Publié dans COUP DE COEUR

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HORREUR

Publié le par LEGENDE URBAINE



L'ENVIE

Deux soeurs jumelles habitent dans le même appartement. Une, Morgana, vient de se faire virer de son travail, et l'autre, Rosa, vient d'être choisie pour participer au concours de Beauté de la ville d'où elles sont originaires.

 Rosa, heureuse d'avoir été élue, annonce la bonne nouvelle à sa soeur. Morgana, qui est sur les nerfs et jalouse, lui demande comment cela s'est-il passé. Rosa lui dit que pour réussir dans ce métier-là, il faut coucher.
 

Morgana se regarda dans le miroir, et se dit que c'était injuste qu'elle soit élue, en couchant, et pas elle.

 Rosa, qui était exténuée, fit chauffer du lait et alla se coucher. Morgana avait plus d'un tour dans son sac. Pendant que sa soeur se reposait, elle prit de la laque et vida la bonbonne dans sa tasse. Rosa bu le «lait» et mourra en 5 minutes. Morgana, heureuse, écrivit une lettre à l'ordinateur... une lettre disant qu'elle, Morgana, s'était suicidée. Morgana, se fit donc passer pour Rosa, elle prit son identité.
 

Deux jours plus tard, elle se rendit au concours. Elle passa les premières étapes avec succès. Mais vint l'étape en maillot de bain. L'étape finale. En allant dans sa loge pour se changer, elle entendit le juge parler à une candidate. Il lui assura qu'elle allait gagner et aussi... qu'elle était la femme de sa vie. Morgana, sur ses mots, se dirigea discrètement dans la loge de la candidate et, une fois entrée, elle saisit une corde, l'étrangla de toutes ses forces et finit par la pendre dans le placard.

 Morgana était heureuse pour la première fois de sa vie. Sous les feux des projecteurs. Après cette étape, il ne resta plus que 10 filles. Le juge ne trouvant pas la candidate, il appela Morgana en lui annonçant qu'elle avait gagné. Alors, il l'amena dans une autre loge afin de la préparer et...
 

SUR SCÈNE...

"Mesdames et messieurs, voici l'heureuse gagnante de cette année"

 Et tout en annonçant le nom de la gagnante, ROSA, le rideau se leva et le public pu voir le corps de la gagnante attaché en croix et le ventre ouvert.
 

Le public put voir les entrailles, le coeur, une partie des poumons, les ovaires de Morgana.

 Alors, avant de vous faire passer pour un(e) autre, renseignez vous avant ! Et faites très attention, car l'avenir des autres, n'est pas forcément mieux que le vôtre.

Publié dans ARTICLES DIVERS

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CROIRE

Publié le par Domi

 

 

Il faut croire aux étoiles Tes angoisses et tes tourments Ne sont qu'un grain de sable Qu'une larme dans l'océan.

Richard Anthony

Paroles de la chanson Il faut croire aux étoiles

Publié dans PROVERBE DU JOUR

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PROVERBE VIETNAMIEN

Publié le par Domi

L'argent qui entre chez le mandarin est comme du charbon jeté dans le four.

Publié dans PROVERBE DU JOUR

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LA LEGENDE DES FLEURS DE PECHER ROUGE VIF

Publié le par VU DINH TU

 

Pour tous les Vietnamiens, l'éclatante floraison des pêchers est un signe annonciateur du printemps. À Lang Son, les ethnies Tày et Nùng se transmettent un conte populaire portant sur cette fleur très symbolique.

Jadis, il existait une grande discrimination entre les différentes couches sociales, nobles et roturiers, riches et pauvres, citadins et campagnards, gens des hautes et des basses régions, etc. Il s'agissait en quelque sorte une forme de ségrégation raciale entre les ethnies elles-mêmes. On se liait rarement d'amitié, et surtout on ne se mariait qu'avec une personne du même milieu.

Un jeune d'une minorité ethnique, fils d'une famille pauvre, demeurant au sommet de la Mâu Son (Montagne Mère), eut dès l'enfance d'heureuses dispositions. Leste, habile, intelligent, doué d'une bonne mémoire et d'une bonne santé, il étudiait sérieusement et travaillait assidûment. Il avait également de la compassion pour les pauvres et aidait les autres. Il jouait d'un instrument à cordes, chantait des morceaux de musique folklorique, tissait, façonnait des instruments aratoires, etc. Aussi, de nombreuses personnes lui demandaient régulièrement son aide. Les mœurs, les coutumes populaires, les chansons folkloriques, il les savait par cœur. Chaque fois que se déroulaient des festivités ou des réjouissances, il racontait des histoires et chantait d'une voie mélodieuse. Les jeunes filles semblaient boire chacune de ses paroles. Certaines lui demandaient même de leur enseigner quelques airs folkloriques. Les montagnes et les forêts de Mâu Son ne suffirent plus au jeune homme, désireux d'élargir ses connaissances.

I
l demanda à ses parents de partir à Lang Son. Le jour où il quitta le village natal, sa famille, ses proches et ses amis lui firent un bout de conduite en agitant les mains en signe d'adieu. Les feuilles des arbres, elles aussi, murmurèrent un au revoir. Les jeunes filles étaient tristes de son départ.Arrivé à Lang Son, il logea dans une famille paysanne qui l'adopta par la suite. Il étudia assidûment tout en travaillant laborieusement, afin d'aider ses parrains. Tous les gens du village se réjouirent pour la famille adoptante et félicitèrent le jeune homme, de sa conduite.Ce dernier originaire de la haute région était non seulement un bon élève mais connaissait l'art du combat. Il se lia d'amitié avec les autres, se comportant dignement, ne cherchant jamais à vexer quiconque par une parole ou un geste. Le maître l'estimait, les condisciples avaient beaucoup d'égards pour lui.

Dans la classe, il y avait une demoiselle, fille d'un mandarin local qui vivait dans le luxe et l'opulence. Elle aussi étudiait avec sérieux, se conduisait bien, ne montrait jamais aucun orgueil de la situation sociale de sa famille. Elle était très modeste dans ses relations avec ses condisciples et les autres. Elle aidait aussi les plus démunis. Le maître et ses condisciples l'estimaient beaucoup. Le jeune homme de la haute région et la fille du mandarin se prirent de sympathie et d'estime l'un pour l'autre. Tous les deux aidaient leurs condisciples à mieux comprendre les allusions historiques de la Chine et du Vietnam, les règles de versification, la composition des sentences parallèles et les dissertations en prose rythmée, etc. Durant les jours de congé, ils montèrent sur la cime du Nui Tam Thanh (Mont des Grottes des Trois sons) pour admirer Hon vong phu (Mont de la femme qui attend son mari), le site pittoresque de Lang Son dont le fleuve Ky Cùng (sans fin) décrit des méandres comme une bande de soie embrassant Nui Dai Tuong (Montagne du grand Éléphant). Sans oublier Dông Chua Song Tiên (Grotte de la Pagode des deux Immortels) sur la rive gauche, avec Nui Tam Thanh sur la rive droite. Ils se racontèrent les légendes de Xu Lang (Pays de Lang). Le temps passa comme l'ombre d'un cheval qu'on perçoit à travers l'interstice d'une fenêtre, selon un dicton vietnamien. Après trois années d'étude et de promenade, ils s'aimaient. Le maître d'école et les condisciples donnèrent leur soutien à leur amour.

Mais l'obstacle qui les séparait, ce n'était pas la haute cime de la Chop Chai (Montagne du Sein de la Buflesse) ou de la chaîne de Mâu Son, mais l'écart entre la richesse et la pauvreté... et surtout la discrimination sociale. Apprenant qu'ils s'aimaient, le père de la jeune fille fut pris d'un accès de colère, proféra des injures et la brutalisa. En outre, il chercha à intimider le jeune homme, forçant le maître d'école à le renvoyer. Quant à la jeune fille, elle fut enfermée dans la maison. Tous les deux eurent le coeur en peine. La douleur morale de ne pouvoir aimer son ami était plus grande que la douleur physique. En effet, son père la frappait régulièrement. Elle pleura jours et nuits, ne mangeant ni ne buvant et ignorant les conseils de ses proches. Quant à lui, le jeune homme écrivit une lettre d'adieu, dans laquelle il exprimait ses sincères remerciements au coeur noble empreint de beaux sentiments de la jeune fille et l'excusa de ne pouvoir répondre à son bel amour. Il pria un de ses condisciples de transmettre cette lettre. L'ayant reçue, la jeune fille pleura à fendre l'âme. Elle déchira un pan de sa robe blanche pour écrire une lettre avec son propre sang, le coeur serré et désespéré. Elle lui donna rendez-vous pour une dernière rencontre. Attendant l'occasion favorable, quand ses parents et ses proches dormaient, elle s'échappa de la maison pour venir au rendez-vous, sur la pente de la colline près du village où le jeune homme logeait depuis quelques années. Elle lui passa la lettre, l'embrassa et éclata en sanglots. Tous les deux pleurèrent, se lamentant de leur infortune. Les larmes trempaient les caractères de la lettre écrites en lettres de sang. Avant le petit jour, ils durent se séparer. Elle retourna dans sa famille et le jeune homme, dans son village natal sur Mâu Son. Leurs larmes de sang s'éparpillèrent le long du chemin. Dès lors, ils pensèrent affectueusement l'un à l'autre jusqu'à mourir, dans les regrets du maître d'école et des condisciples, des habitants de Lang Son et des deux villages, celui de Mâu Son et l'autre où il vivait. Le fleuve Ky Cung coula en tourbillonnant comme pour communiquer la douleur de la séparation du jeune talent et de la demoiselle.

Au printemps de l'année suivante, sur le lieu de la dernière rencontre, poussèrent des arbres qui fleurirent d'un rouge vif comme la couleur du sang. On nomma ces arbres: bich dào (les pêchers aux fleurs d'un rouge vif). Ensuite, les habitants de Mâu Son plantèrent les bich dào en forêt, en guise de souvenir des deux jeunes gens et de leur bel amour.

Et à l'occasion du Têt nguyên dan (Têt du Nouvel an lunaire), il est devenu une habitude pour les habitants de Lang Son d'aller au marché choisir une branche de bich dào pleine avec des fleurs déjà épanouies. Ils la plantent dans un pot, un vase, afin d'orner la maison, durant les jours du Têt. Aussi, bich dào et ses variétés sont-elles devenues le symbole de la Fête du Nouvel An des Vietnamiens.

Vu Dinh Tu
( Têt 2004 )


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