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LA SORCIERE AUX EPICES

Publié le par ROSELYNE CARRIER DUBARY

 



























A travers les déserts, sur la route des mers je suis partie, aventurière au pays des épices.
Chez un marchand du XVème siècle qui avait l'air enluminé - lunatique visage lunaire sous une coiffe de toile claire - j'ai volé mes premières épices. Puis le voyage m'emporta, amazone chevauchant les siècles sur un balai imaginaire, jusqu'à un village perdu dont je découvris des épices - chez celle qu'on nomme « la Mère Alice ».

Sur la route séculaire parfumée de graines, d'écorces, de fleurs ou de fruits, ma peau s'est végétalisée : suave ou piquante comme un met, apaisante comme une potion, aphrodisiaque dans l'amour. De Venise à Cancale, j'ai fait une potion d'escales ; de Lisbonne à Rotterdam j'ai damné certaines âmes.

J'ai gardé des souvenirs épicés inoubliables d'Inde, de Chine, d'Indonésie et du Japon. J'ai rencontré dans mes voyages des aventuriers aux épices qui ont laissé dans mon sillage de terre, de mer et d'air les effluves de leur passage.

C'est en Chine qu'Illicium Cerum, un intrépide brun téméraire m'offrit une badiane. Il m'enseigna la patience, à naître à la sixième année puis il m'offrit une robe jaune étoilée, qu'il parfuma d'anis. Il m'apprit aussi à cuire le pain d'épices dans une potion magique : « la poudre des cinq épices », dans laquelle il mélangea - pour supplices en délices - quelques pincées d'anis étoilé, de la poudre de fagara, une pointe de cannelle, du fenouil très parfumé et de sombres clous de girofle. Depuis je réserve à des élus cette potion, dans une recette magique secrète de saumon à l'anis étoilé de brindilles de romarin.

Aux Indes - chutant de mon balai - je suis « tombée en cannelle* » : ce fut au XVIème siècle je crois lorsqu'un hidalgo immigrant pour le Portugal, partit ensuite vivre à Ceylan ; c'est là que je l'ai rencontré. Il me fit goûter cette écorce dont il avait depuis négoce, un plaisir des sens que ce long bâton au parfum doux et intense. Je tombais ensuite de balai en balai dans les bras d'un hollandais, puis d'un anglais ; c'est Pierre Poivre qui enfin - outre qu'il me laissa son nom - me fit connaître l'ombre des canneliers au cœur de l'Océan Indien ; je revins au sol de France en me posant sur l'île Maurice. Mon balai fut si fatigué du voyage à travers les âges, qu'il se transforma en fagot. Un fagot pour une amazone, elle donnait de sa personne !

Sur la côte de Malabar, à l'ombre de collines d'Inde j'ai découvert une plante d'art. De la vanille et du safran, elle partageait tous les butins de mes aventuriers secrets. Cette plante je vous la nomme, elle se nomme cardamone. C'est au bout de trois ans d'amour, que le filtre fait son effet : parfois blanche et sans odeur, elle verdoie et se parfume, comme une femme après le bain - souvent même elle devient brune. Les effluves de cette épice me suivirent dans mes malices - citron, eucalyptus mêlés : c'est une plante de met en bouche.

Ce voyage fut très, très long ; vous n'en avez que résumé.

Puis un jour mon balai tomba, fatigué par tous ces voyages, dans une région de montagnes du pays de France. J'ai rencontré « la mère Alice » - une femme-montagne épicée de délices. Elle cachait au fond du jardin un abri de potions magiques, attenant à l'épicerie. C'était un voyage à elle-seule que rencontrer « la mère Alice ».

Elle me laissa après sa mort - car elle fut assassinée - ses épices, dont entre autres : quelques clous de girofle pour soulager les maux (il lui en eut fallu plus d'un), une pomme d'ambre pour le parfum des cheveux, un roseau très étrange qu'elle nommait gingembre et qu'elle gardait jalousement pour le plaisir de ses amants.

J'ai cueilli dans la prairie, ou nous nous retrouvions souvent, quelques fragiles fleurs de pavots, pour oublier le poids des mots.

Un livre d'heures elle me légua - étrange cadeau pour une sorcière !

Sur la première page, à l'encre parfumée est écrit :

A la sorcière aux épices :

« De Species naît Carpe diem »,

puis sa signature « Mère Alice ».

J'aurais signé « Mère Malice » !

Elle m'accompagne maintenant dans ce voyage du pays des sens.

La sorcière aux épices. 

 
Roselyne Carrier Dubary  sélection septembre 2006

http://www.francopolis.net/librairie/CarrierR-Lasorciere.html

Publié dans CONTES DIVERS

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REFLEXION

Publié le par AIVANHOV

Aïvanhov 
(Omraam Mikhaël)





"Le véritable amour ne vous épuise pas, au contraire, il vous embellit, il vous illumine, grâce à lui vous faites du bien à toutes les créatures, et surtout, vous êtes heureux. La sagesse ne vous donnera pas le bonheur, elle vous donnera la lumière, la direction à suivre, mais pas le bonheur. Et la puissance non plus ; avec la puissance vous serez peut-être invincible, mais pas plus heureux. Pour être heureux, il faut se lier à l'amour. C'est l'amour qui rend heureux, mais pas l'amour qu'on va chercher dans les régions inférieures."

(La pédagogie initiatique
tome II)

Publié dans PAROLES DE SAGE

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L'HOROSCOPE

Publié le par Domi




(...) tout aveugle et menteur qu'est cet art
Il peut frapper au but une fois entre mille :
Ce sont des effets du hasard
.



Jean de la Fontaine L'horoscope,
in Fables, livre VIII, p225,
 Livre de Poche n°1198, 1972



Et vous croyez-vous à l'horoscope ?

Publié dans PROVERBE DU JOUR

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BLEU OCEAN

Publié le par Domi


Chers amis,

Al .Maury nous propose un voyage dans son univers et attend vos textes sur son blog, si vous voulez participer à son invitation cliquer sur ce lien :

http://maury.al.over-blog.fr/article-18154166.html
            



















Huile sur toile     "hommage à DALI"


BLEU OCEAN

 
Du plus profond de mon cœur,

La nostalgie m’étreint.

Impatience indisciplinée,

Vision obscure de ton visage.

Le vent emporte mes pensées,

Vers les goélands messagers du temps.

Du plus profond de mon âme,

Je toise  l’horizon,

Espérant le voyage,

Qui me mènera jusqu’à  la raison.

Sirène damnée,

 Défiant L’appel de l’océan 

Poséidon est mon maître,

Jupiter juste un mauvais garçon.

 

Domi

La sorcière d’Arcane

   

Toutes les textes présentés dans le cadre de la Poésie de Domi, restent la propriété de l’auteur © Toute utilisation commerciale ou production même partielle sans autorisation fera l'objet de poursuites.
 

Dominique GARBIN
 le 29 mars 2008

Publié dans POESIE ARCANE NAME

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REVER

Publié le par Domi





Très
souvent, au cours de notre existence, nous voyons nos rêves déçus et nos désirs frustrés, mais il faut continuer à rêver, sinon notre âme meurt
.

Paulo COELHO
Extrait de Le pèlerin de Compostelle

Publié dans PROVERBE DU JOUR

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PRENEZ DE LA HAUTEUR

Publié le par Domi





Dormir dans les arbres, dormir dans une cabane dans un arbre, à 5, à 10, à 14 mètres de haut, au milieu des oiseaux et des écureuils, vous trouvez cela insensé et même déraisonnable.
Et pourtant... c’est d'évidence une nuit pas comme les autres. C’est un retour momentané en enfance, un instant volé au monde moderne, un dépaysement tout naturel qui vous ramène enfin vers l’autre et vers vous même...

Une nuit en cabane, partagée en amoureux, en famille, avec ses enfants, avec ses amis... être en l’air, au creux de l’arbre, dormir bercé par les branches.Chut…choisissez les cabanes dans les arbres qui vous ressemblent et laissez vous faire. Une seule obligatioin porter le casque.


.

Quelques sites pour vous faire rêver !

http://www.cabanes-de-france.com/
http://www.cabanes-de-bretagne.com/
http://www.la-cabane-perchee.com/
http://www.lerecoursauxforets.org/ (site proposé par Gérard)



Je vous invite à passer sur le merveilleux site de Dulce
http://objectif-photo.over-blog.com/categorie-10101108.html
 

Publié dans ARTICLES DIVERS

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SI J'ETAIS UN OISEAU

Publié le par Coralie

SI J'ETAIS UN OISEAU
si j'étais un oiseau je serais une colombe
je sortirais de ma cage, j'ouvrirais les portes
je volerais entre les guerres et les conflits
je montrerais mes ailes si blanches
je caresserais le visage des enfants trop tristes
je pourrais les monter sur mon dos
je leur apprendrais que la guerre a toujours duré
qu'il faut vivre avec, de toute façon on a pas le choix
je le poserais sur un rameau d'olivier
avec une de mes plumes blanches
j’essuierais ses petites larmes transparentes
qui me disent qu'il est malheureux
qu'il n'aime pas les gens qu'il n'aime pas les guerres
je vais le cacher dans mon plumages
je lui banderais les yeux pour qu'il ne vois pas
les ravages qu'on fait nos ancêtres avant
puis je le descendrais de son arbre
et je m'envolerais vers de nouveaux rivages
car la paix ne dure pas éternellement
je me retourne une dernière fois
pour le regarder retourner chez lui la tête baissé
dans sa maison où son papa n'est pas là


http://cocoralie20.skyrock.com/


* PS : malheureusement depuis 2008 le blog de Cocoralie  n'existe plus
 
SI J'ETAIS UN OISEAU

Publié dans POÉSIES DIVERS

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LA PORTE DES LIVRES

Publié le par Claude ROY





Si on colle l'oreille à la porte des livres et aux portes de la nuit, si on fait bien attention, on peut entendre la conversation des poètes.

Claude ROY

Publié dans PROVERBE DU JOUR

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LA PRINCESSE TRISTESSE

Publié le par Dominique GARBIN

  

 

 

Dans un monde lointain, vivait une princesse dotée d’un prénom peu avenant puisqu’on la surnommait la princesse tristesse. On raconte que lors de sa naissance, un méchant sorcier s’est penché sur son berceau pour lui lancer un sort : - Cette belle enfant ne connaîtra jamais la joie de vivre.  Le roi et la reine épouvantés par ce sort, emprisonnèrent le sorcier et les notables du royaume le condamnèrent au supplice du feu, le bûcher, pensant qu’une fois le sorcier mort, le sort s’annulerait. Tous les plus grands mages et magiciennes du royaume furent appelés à la cour du roi,  mais aucun de ces mages parvinrent à sauver l’enfant.

Désespéré, le roi envoya un messager à Elwing son ami elfe pour qu’il sauve sa fille. La tâche ne fut pas très aisée pour Elwing, puisque cette charmante princesse refusait toutes ses initiatives, alors il proposa au roi de la conduire dans sa forêt pour rencontrer Tara, la magicienne de sa communauté.

Le roi offrit deux de ses meilleurs destriers à Elwing et sa fille pour ce long périple. A l’orée de la forêt, Elwing vit Tara installée sur la branche d’un chêne pour méditer. Quand la princesse tristesse posa les yeux sur cette magnifique créature, Elwing vit pour la première fois, son visage s’illuminer- Je dois vous préciser que Tara est une chouette, mais attention, pas n’importe quelle chouette, une chouette blanche avec de puissants pouvoirs - :

-          Que puis-je pour toi, Elwing ?

-          Je pense que tu sais pourquoi je viens te voir belle dame blanche.

-          En effet, je savais que tu viendrais … J’ai pu le voir dans mes songes lui répondit  Tara

-          Le roi voudrait que tu désensorcèles sa fille.

La princesse s’assit sur une pierre et dit à Tara :

-      Je voudrais changer mais je n’y parviens pas. Cette tristesse m’envahit dès que j’ai une pensée et je n’arrive plus à contrôler ce sentiment.

-     Il faut que tu la conduises chez les elfes et qu’elle demeure un moment dans votre communauté. A votre contact, le sort disparaîtra

 

Elwing connaissait la dame blanche depuis longtemps et sa gêne était perceptible

-          Pourquoi j’ai l’impression que tu me caches un détail ? insista Elwing

-          Ne cherche pas, emmène cette enfant, et laisse opérer la Magie

-          Quelle Magie ? questionna la princesse tristesse

-          Une Magie qui changera ta vie ? répondit Tara

-          Comme elle a changé la tienne insista Elwing !

-     Ne te préoccupe plus de mon destin Elwing  j’ai pris une décision et tu dois la respecter, ton destin est tout autre et je le sais depuis longtemps

La princesse tristesse ne comprenait plus rien à la discussion et elle dit à Elwing, une fois qu’il salua son amie et reprirent le chemin de la communauté des elfes :

-          Pourquoi êtes-vous si en colère contre cette charmante Dame blanche qui essaye de m’aider ?

-          Nous deux, c’est une longue histoire. Tara est une sorcière blanche. Il y a bien longtemps maintenant, elle a combattu  avec brio un grand sorcier. Irrité par cette défaite, le sorcier l’a transformée en chouette blanche pour l’éternité, elle ne redevient sorcière blanche que la nuit ; c’est là que je peux la voir à souhait, et l’aimer. Il n’y a pas très longtemps, elle m’a dit qu’elle ne voulait plus qu’on se voit et qu’elle ne m’aimait plus, elle n’a pas voulu me dire pourquoi, mais j’ai la nette impression qu’elle ne m’a pas tout dit et je la sens en danger …

 

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La princesse tristesse commençait à ressentir de l’empathie pour la Dame blanche et d’autres émotions envahissaient  son cœur. .. Tous le reste du chemin, l’elfe resta muet, jusqu’à son arrivée à sa communauté où son visage s’illumina enfin.  Elwing présenta la princesse tristesse à tous ses semblables. La princesse tristesse vécut un bon moment avec les elfes, elle  se rapprochait d’Elwing et commença à se sentir beaucoup mieux. Ses moments de tristesse étaient de moins en moins présents. Par contre, Elwing était toujours préoccupé par le sort de Tara, sa sorcière blanche. Une nuit, sa vie bascula, Elwing ressentit l’appel de sa sorcière, Tara avait été attaquée de nouveau par le sorcier mais cette fois-ci elle n’avait pas pu se défendre car il l’avait attaqué le jour sous sa forme de chouette. Elwing se précipita à son chevet et la princesse tristesse le suivit dans la forêt – elle pensait qu’il aurait peut-être besoin d’elle – Arrivé à la chaumière de sa Dame blanche, Elwing la découvrit mourante. Il lui prodigua des soins ayant des pouvoirs de guérisseur mais rien ni fit ; elle lui prit la main et lui dit :

-          Laisse-moi partir Elwing, je suis perdue, le sortilège est trop fort et je n’y survivrai pas. Tu as un autre destin, tu dois épouser la princesse tristesse !

-          Mais qu’est-ce que tu racontes, c’est toi que j’aime et je n’ai pas l’intention de te laisser mourir...

-          Je dois te dire un secret … Sa voix devenait de plus en plus faible...  Tu dois me laisser partir parce que tu es le seul remède pour cette jeune femme … Seul ton amour pourra la sauver.

La princesse tristesse entendit toute la conversation, cachée derrière la porte d’entrée de la chaumière, bouleversée elle rebroussa chemin, ce moment appartenait à Elwing et Tara. Elwing revint au petit matin chez les elfes, tout était fini. Elwing réalisa le vœu de sa bien-aimée en épousant la princesse tristesse qui fut rebaptisée par les elfes : Elbereth (étoile-reine)  car elle était enfin libérée de sa tristesse l’amour d’Elwing lui a rendu sa joie de vivre.

Domi

La sorcière d’Arcane

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Toutes les textes présentés dans le cadre du Monde de Domi, restent la propriété de l’auteur © Toute utilisation commerciale ou production même partielle sans autorisation fera l'objet de poursuites. 


Dominique GARBIN
 le 23 mars 2008

 

 

Publié dans CONTES ARCANE NAME

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SORTILEGE

Publié le par Anaïs NIN




Le seul alchimiste capable de tout changer en or est l'amour.
L'unique sortilège contre la mort, la vieillesse, la vie routinière, c'est l'amour.

Anaïs NIN





Publié dans PROVERBE DU JOUR

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