L'HISTOIRE DU TATOUAGE
Tatouage pour le corps
Le tatouage fut pratiqué par les Égyptiens dès 2000av.J.C. Les tatouages en couleurs se développèrent fortement chez les Maoris de Nouvelle-Zélande et furent pendant un temps une forme d'ornement prisé en Chine, en Inde et au Japon.
On pensait que les tatouages offraient une protection contre la malchance et la maladie. Ils servaient aussi à identifier le statut ou le rang, ou l'appartenance à un groupe. Leur utilisation la plus courante, cependant, était une forme de décoration.
Les techniques n'ont guères évolué au cours des siècles. cette méthode de décoration de la peau est donc une insertion de substances colorées sous la surface. La peau est perforée avec un instrument pointu, aiguille faite matériaux divers (os, ivoire, dents, métaux, aciers) qui entraîne les pigments sous l'épiderme.
Tout le problème étant de ne pas dépasser l'épiderme afin de ne pas perforer le derme, ceci afin d'éviter une diffusion du pigment le pigment s'enkyste alors entre l'épiderme et le derme.
Afin d'illustrer la variété des techniques de tatouages, la pratique Inuïte est particulièrement révélatrice de l'ingéniosité dans ce domaine. En effet, ces derniers passent sous la peau une aiguille suivie d'un fil enduit de noir de fumée brodant ainsi le motif désiré. Les Thaïset Cambodgiens quant à eux procèdent par grattage à l'aide d'un instrument muni de pointes effilées. Les Japonais quant à eux, utilisent des séries de baguettes dont le bout est doté de faisceau d'aiguilles pour exceller dans leur spécialité du "bokashi", à savoir les plus beaux dégradés du monde allant du noir profond au gris le plus clair.
Les pigments utilisés jadis, proviennent du noir de fumée, de coque de noix brûlées, de résines, ou bien de substances organiques, animales ou végétales mélangées à de l'alcool, de l'eau, du sperme, du sang ou des sucs végétaux. les pigments actuels issus de l'industrie sont aseptisés ce qui ôte de l'aspect folklorique mais rassure plus quant à la transmission de maladie.
Cette pratique est devenue sujet de suspicion ces dernières années car les services sanitaires affirmaient que les aiguilles de tatouages contaminées propageaient des maladies infectieuses, en particulier l'hépatite et le sida. Tout a fait exact, si l'on prend pas les précautions d'aseptisation.
La première machine à tatouer électrique fut inventée par O'Reilly en 1891. Depuis le système est resté identique, électro-aimant, ressort et rupteur qui entraînent une aiguille ou un faisceau d'aiguilles. Cette aiguille ou faisceau sont guidés dans un manchon prolongé par une buse de guidage. L'encre réside dans la buse où elle monte par capillarité lorsque le tatoueur la plonge dans le godet d'encre. C'est le matériel actuellement utilisé par la majorité des tatoueurs professionnels.