LA MANTE RELIGIEUSE
La mante religieuse : une prédatrice
Parfaitement immobile dans les herbes, les pattes antérieures levées vers le ciel, la mante religieuse semble prier. C’est une apparence trompeuse. Elle est en réalité à l’affût. Ses pattes antérieures ou « pattes ravisseuses » peuvent se déplier en une fraction de seconde pour s’abattre sur la malheureuse victime
Les pattes antérieures sont équipées de piques et de crochets qui les transforment en de redoutables armes offensives.Le crochet qui prolonge les pattes se plante comme un harpon dans le corps de la proie.La mante religieuse achève ses proies en les saisissant à la nuque. Puis, elle les met en pièces et les mange goulûment. Elle se nourrit exclusivement de proies vivantes : papillons, criquets, sauterelles …
Dissimulée par une feuille ou une branche, la mante religieuse patiente, aidée par une vision binoculaire très performante. Cette vision lui permet d’évaluer les distances avec précision. De plus, sa tête très mobile peut se tourner dans toutes les directions.Elle commence son festin sans attendre la mort de la proie. Les mantes ne chassent pas exclusivement quand elles ont faim. Chez elles, la prédation est un réflexe.Elle est passée reine dans le camouflage. A tel point que ses proies lui marchent parfois dessus sans même la voir. Verte ou brune, elle se caractérise par une tête triangulaire, un prothorax démesuré et de robustes pattes antérieures.Une mante religieuse femelle peut mesurer jusqu’à 8 cm de long ce qui énorme pour un insecte.Malgré la grande taille des ailes, la femelle ne vole pas car elle est trop lourde. Seul le mâle, beaucoup plus petit, en est capable.Une mante religieuse femelle vit environ un an. La mante religieuse vit dans les régions du sud de l’Europe. Mais, on peut en trouver au sud de Paris et très rarement en Belgique.Son nom scientifique est Mantis religiosa. Elle fait partie de l’ordre des dictyoptères et de la famille des mantidés. La femelle a la mauvaise habitude de dévorer le mâle après ou pendant l’accouplement. Cependant, ces derniers sont très attentifs et arrivent souvent à échapper au pire. Si la femelle essaye de dévorer son partenaire, ce n’est pas par sadisme. Elle a besoin d’un gros apport protéique avant la ponte. Ce casse-croûte est donc le bienvenu. La femelle est ovipare. Elle abrite ses œufs dans un nid appelé oothèque. Au moment de la ponte, elle émet une substance visqueuse qu’elle bat au fur et à mesure afin de la faire mousser. Les oeufs sont déposés dans cette mousse qui va durcir.Le nid résiste ainsi à toutes les intempéries.A l’intérieur, la température reste constante jusqu’à l’éclosion. Une mante religieuse en parfait mimétisme avec son environnement Au bout d’environ 15 mois, des milliers de larves en sortent aussitôt mangées par les fourmis et les lézards. Seules quelques larves réussiront à échapper à leurs prédateurs.Chez les mantes, la métamorphose est incomplète. Les immatures ressemblent aux adultes mais sans ailes, ni organes reproducteurs. Les ailes croissent graduellement à partir de bourgeons (moignons) externes.Après une série de mues, la mue imaginale donne un adulte ailé. Les larves sont déjà des prédatrices Dans les régions tropicales, les insectes atteignent des dimensions.Pour surprendre ses proies et échapper à ses prédateurs, cette mante se « mimétisme » en feuille.C’est une experte du camouflage. Elle présente un élargissement en forme de feuille des fémurs médians et postérieurs.Cette mante est carnivore et se repaît de lézards et d’oisillons plus imposantes. La mante feuille ( Choerododis rhombicollis) mesure 20 cm de long. Portrait de la mante religieuse
La reproduction de la mante religieuse
La mante feuille