Rues et maisons anciennes de Dijon
Si le transfert du Parlement de bourgogne de Beaune à Dijon, en 1480, a été un fait important dans l’histoire de la ville c’est à partir du milieu du 17e siècle seulement que survient
une profonde métamorphose urbaine. La vie administrative se développe, la situation économique se stabilise, des fortunes s’établissent. Riches bourgeois et parlementaires – souvent des nobles de
la province bourguignonne qui avoir un pied-à-terre à Dijon – se font construire des hôtels de plus en plus somptueux et pour cela, il faut de la place. Le prestige n’est pas seul en cause :
trois jours ne sont pas de trop pour venir de Paris, ou un deux pour joindre à Dijon les seigneuries les plus excentrées.
La ville bien que demeurée très large à l’intérieur de ses murailles, s’est concentrée autour du Palais des Etats, non loin duquel va s’édifier le Palais de Justice. Le centre ville est, naturellement, le plus convoité par les parlementaires et ils font abattre des pans entiers de petits immeubles du Moyen âge, avec l’accord tacite des échevins. En effet, ceux-ci ne voient pas d’un bon œil toutes ces maisons de bois dont les façades, déséquilibrées par des encorbellements superposés, sont dangereusement proches. Chacun a en mémoire le terrible incendie du 22 juin 1137.
Ainsi, les portions de rue montrant encore aujourd’hui un visage moyenâgeux, sont rares et courtes. La mieux conservée est la rue verrerie mais elle ne mesure même pas 100 mètres de long. Moins anciennes mais ayant conservé de jolies maisons, il y a aussi les rues Buffon et du Tillot, Cette dernière agréablement transformée en voie piétonne.
Si le patrimoine dijonnais compte encore une centaine de maisons datant du Moyen âge, la majorité d’entre-elles donnent sur de vaste cours privées. Certaines ne sont pas accessibles à la
curiosité du visiteur :
La maison des Griffons construite en pierre à la fin du 13e siècle, l’une des plus anciennes maisons de Dijon.
Le 15e siècle est mieux représenté avec des immeubles en colombages ou pans de bois dans lesquels l’ossature est constituée par un assemblage de poutres de chêne.
La maison aux trois visages, Le groupe
de maison aux trois pignons. La maison Millière ou encore la Maison du Moulin à vent,
Du 16e siècle subsiste ou encore de la même époque, Dijon a conservé trois demeures particulièrement originales :
La Maison sans toit dont ignore pourquoi elle n’a jamais été coiffée J ; la Maison Milsand beaucoup plus spectaculaire et enfin la Maison ou Hôtel Le Compasseur.
Il faut voir également place Notre-Dame, un grand immeuble dont la façade, richement décorée, abrite en son centre une statue de la vierge. Occupé par la perception du siècle dernier, il fut
baptisé … « Notre Dame de la galette » !
Du 17e, il faut retenir la maison des Cariatides et du 18e, les deux édifices des n°40 et 42 de la rue de l’Amiral Roussin reconstruits en 1723 pour un imprimeur et un Maître faïencier. A cette époque on bâtissait surtout des hôtels particuliers.